Etalonnage et validation d‘un test olfactif informatisé chez des sujets atteints de la maladie d’Alzheimer au stade de démence légère

Contexte

Le vieillissement de la population est associé avec une augmentation du nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA). Cela entraîne une croissance exponentielle du coût des soins auprès de ces personnes. Afin d’améliorer la prévention et de retarder les effets de la maladie, nous manquons de marqueurs de signes biologiques précoces. Les recherches scientifiques sont unanimes et ont toutes validé que l’identification olfactive constitue un véritable biomarqueur en stade pré-clinique de la maladie, ou phase de déclin cognitif léger. Le trouble olfactif est d’ailleurs admis comme un signe précurseur de la transformation du déclin cognitif léger en MA, et cela de manière aussi sensible que les autres marqueurs biologiques. Cependant, ces études ont également mis en évidence qu’il n’existe aucun étalon ni aucune référence absolue dans l’étude de l’olfaction spécifiquement dans la maladie d’Alzheimer et les cliniques de mémoire n’utilisent que très rarement un test olfactif dans leur pratique clinique. L’étalonnage et la validation d’un test élaboré suivant les recommandations des professionnels au sein des cliniques mémoire sont nécessaires.

Objectifs

  • Étalonner un test olfactif informatisé réalisé selon les recommandations des professionnels travaillant au sein des Centres Mémoire français
  • Vérifier sa validité en comparant les résultats obtenus chez les sujets témoins avec ceux obtenus par les sujets malades d’Alzheimer
  • Identifier les odorants les plus discriminants au sein du test olfactif
  • Vérifier si une variabilité culturelle existe en comparant les résultats Québecois recueillis à l’HGJ à ceux recueillis par le Centre Mémoire Ressource et Recherche de Nice en France
  • Vérifier s’il existe une corrélation entre les résultats obtenus au test olfactif et ceux obtenus dans une batterie d’évaluation globale de la cognition (MMSE)
  • Vérifier s’il existe une corrélation entre les résultats obtenus au test olfactif et l’état de fragilité déterminé par les résultats obtenus avec l’auto-questionnaire de santé CESAM.

Méthode

Étude contrôlée monocentrique (Hôpital Général Juif ; Montréal, Québec, Canada), composée de deux groupes de sujets : un groupe témoin et un groupe de sujets présentant une maladie d’Alzheimer au stade de démence légère. La passation de chaque test olfactif (Bellecôte et Champ des odeurs) est réalisée une seule fois et dure environ 15 minutes chacun. Les patients recrutés dans le groupe Contrôle sont âgés de 60 ans et plus, sans démence vasculaire ou mixte ou trouble cognitif isolé et ne doivent pas présenter d’état psychiatrique ou physique instable, aigu ou suffisamment grave pour les empêcher de participer à l’étude ni présenter de handicap visuel ou auditif majeur non-corrigé ou une anosmie (perte d’olfaction totale). Les patients recrutés dans le groupe Intervention présentent les mêmes restrictions, mais doivent avoir été diagnostiqués atteints d’une maladie d’Alzheimer au stade de démence légère.

Perspectives

Une mise en place systématique d’un test olfactif (mesure non-invasive) dans l’aide au diagnostic de la MA

Un diagnostic plus précoce de la MA

Une prise en compte du déficit olfactif dans la prise en charge de la MA

Partenaires

Centre Hospitalier Universitaire de Nice, France

Clinique Mémoire, Hôpital général juif

Service de médecine gériatrique, Hôpital général juif