Effets des ateliers de peinture sur l’état de santé des patients âgés présentant une déficience cognitive

Contexte

Les personnes âgées constituent le groupe de patients admis à l’hôpital qui augmente le plus rapidement. Comparés aux patients hospitalisés plus jeunes, ils souffrent de multiples comorbidités et d’une incapacité associée entraînant une charge de morbidité élevée. Parce que les hôpitaux sont en grande partie configurés pour traiter une seule maladie aiguë plutôt que de multiples comorbidités et incapacités associées, les multi-pathologies maladies liée à l’âge sont l’un des principaux défis auxquels ils sont confrontés. Il est donc indispensable d’évaluer les besoins du nombre croissant de patients âgés hospitalisés et d’y répondre de manière adaptée.

Les patients atteints de démence sont extrêmement vulnérables. Comparés aux patients hospitalisés sans troubles cognitifs, ils présentent un taux plus élevé d’effets indésirables, notamment de mortalité, de confusion et de séjours plus longs à l’hôpital. Les options pharmacologiques disponibles pour les patients hospitalisés atteints de démence entraînent de nombreux effets indésirables et peuvent aggraver la maladie. Ainsi, les approches non-pharmacologiques ont leur place dans le traitement de ces patients : elles doivent toujours être classées par ordre de priorité et utilisées en association avec des médicaments uniquement si cela est nécessaire.

L’art-thérapie a été utilisée comme approche non-pharmacologique chez plusieurs types de patients. Il a été démontré que l’utilisation des activités artistiques participatives en thérapie pouvait avoir des effets positifs sur la santé et le bien-être des patients. En revanche, peu d’études ont été publiées sur les effets de l’art-thérapie, en particulier de la peinture, sur les patients hospitalisés présentant un déclin cognitif.

Objectif

  • Déterminer si les ateliers de peinture d’art inclusif gériatrique (AIG) peuvent réduire 1) le nombre quotidien de classes thérapeutiques suivies et 2) la mortalité à l’hôpital chez les patients hospitalisés présentant une déficience cognitive.

Méthode

Essai clinique prospectif, non-randomisé, contrôlé, ouvert, avec intention de traiter, avec deux bras parallèles (Intervention et Contrôle), comparatif (comparaison de deux groupes de participants : un groupe Intervention qui participera aux ateliers d’AIG et un groupe Contrôle qui aura les soins habituels). Les participants recrutés étaient des patients âgés (≥ 65 ans) avec une déficience cognitive, séparés en deux groupes : 1) le groupe Intervention a assisté aux ateliers de peinture GIA, 2) le groupe Contrôle n’a pas assisté aux ateliers de peinture GIA et était apparié selon l’âge et le sexe.

Résultats

Les ateliers de peinture réalisés avec des patients âgés présentant une déficience cognitive diminuent la mortalité à l’hôpital.

Les ateliers de peinture réalisés avec des patients âgés présentant une déficience cognitive diminuent le nombre de médicaments prescrits lors de leur sortie de l’hôpital.

Partenaires

Division de Médecine Gériatrique, Hôpital général juif

Groupe DeSerres

Comité des usagers de l’Hôpital général juif